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Inondations

La position de Saint-Antonin, à la confluence de l’Aveyron et de la Bonnette, rend la ville particulièrement sensible aux inondations. Fréquentes, rapides et violentes, elles sont attestées dans les Archives communales depuis le XIVème siècle. Le livre des Coutumes décrit par exemple l’inondation de décembre 1394 : l’eau avait atteint l’église Saint-Michel et la place de la Jogaria, et on passait la porte de la Condamine en barque ; on estime qu’environ la moitié des maisons de la ville ont été inondées ce mois-là.

Les mentions des inondations se succèdent dans les textes du XIVème au XVIIIème siècle. A partir du XIXème siècle, elles sont à la fois plus fréquentes (tous les 3 à 4 ans en moyenne dans la première moitié du siècle) et mieux documentées par les articles de journaux et la photographie naissante. Les crues du XXème siècle et notamment celle de 1930 ont durablement frappé les mémoires et ont laissé de nombreux témoignages, que ce soit sur les murs et les portes des maisons ou dans les Bulletins de la SAVSA.

La crue de 1930 a frappé une grande partie de la région et fut la plus terrible de la période contemporaine. A Saint-Antonin, de nombreux témoignages écrits en ont été conservés mais peu de photographies, à l’exception des trois reproduites ci-dessous, probablement parce que la ville était difficilement accessible à la suite des dommages sur les routes et la voie ferrée.

La revue L’Illustration  avait envoyé des photographes à Montauban, Moissac et bien d’autres villes du département, et a édité un numéro hors série entièrement consacré aux inondations du Sud-Ouest.

Dans le Bulletin, on trouve des textes extrêmement vivants comme celui de Paul Darasse, racontant en 1976 ses terreurs d’enfant lors de la crue de 1906 et le sauvetage de sa famille, guidée de toit en toit par ses parents, ou encore le journal de bord de l’inondation de 1981 par Georges Julien. Mais aussi dans un registre plus cocasse l’histoire du vigneron Marlborough, ivre-mort en ce 3 mars 1930 mais qui finit pourtant par être secouru, au moins ce jour-là…